Gracia Bahati | Une amie immigrante inspirante
Lors de mes études en nutrition, j’ai eu la chance de côtoyer une jeune femme extraordinaire du nom de Gracia Bahati. Lorsque je l’ai connu à ma première année de Bac, Gracia venait tout juste de débarquer de son pays natal, le Burundi, pour poursuivre ses études en nutrition au Canada. Nous avons passé 4 ans à étudier et à rigoler ensemble. Que de beaux souvenirs je garde de sa compagnie. Nos chemins s’étant dispersés suite à nos études, ce n’est qu’il y a peu de temps que nous avons repris contact, pour mon plus grand bonheur. Autour d’un café au marché Jean-talon , j’ai eu l’idée de l’inviter à participer à notre projet (l’équipe de Rais ressource adoption et moi) CUISINE TES ORIGINES. Gracia a été une invitée exceptionnelle, d’une énergie contagieuse. Nous avons encore une fois, 15 ans plus tard, beaucoup rit et j’ai aussi énormément appris sur elle, son parcours et l’alimentation au Burundi. Nous avons eu la chance de cuisiner ensemble un chou à la viande, un plat typique qu’elle aimait se régaler pendant sa jeunesse au Burundi, et de découvrir la culture culinaire de son pays. À travers ces quelques lignes, Gracia nous offre une incursion dans l’assiette burundaise.
L’alimentation au Burundi
Le Burundi est un pays montagneux situé en Afrique de l’est entre la Tanzanie, le Congo Kinshasa et le Rwanda. Le Nil y trouve d’ailleurs sa source la plus méridionale. Ce petit territoire a plusieurs microclimats qui ont un effet direct sur l’alimentation. L’aliment commun à toutes les régions est l’haricot sec (légumineuse), puisqu’il est accessible et peu couteux.
Au bord du majestueux Lac-Tanganyika, se trouve les plaines de l’Imbo. Les personnes qui vivent dans cette région et ses alentours mangent principalement le poisson, la viande, les pâtes à base de manioc (ubugari et ubuswage), en plus des légumes comme les feuilles de manioc, de haricots ou de courge. Malheureusement, la croissance de la population rend l’approvisionnement en poisson, de plus en plus difficile.
Dans les régions éloignées du lac, la pomme de terre, le taro, la patate douce, le maïs, les haricots auxquels ont ajoute des feuilles de courge, de haricots ou du chou sont les aliments les plus consommés. Au Burundi, la vache a une place importante dans la vie sociale des gens. Ainsi, dans certaines régions, le lait et le yogourt accompagnent les repas. Pour les propriétaires de vache, l’huile ( la crème) de lait de vache vient agrémenter les repas des connaisseurs.
Habitudes de repas
Lors de la préparation des repas, deux ou trois portions supplémentaires sont toujours prévues pour un, une ou des invité.es fortuites. De ce fait, plusieurs proverbes locaux mettent de l’avant l’importance de la générosité et du partage. Dans les milieux ruraux, les paysans ont l’habitude de prendre 2 repas par jour. Le premier repas se prend en début d’après-midi et se compose des restants de la veille. Dans les milieux urbains, on préconise prendre trois repas chaque jour, suivant l’horaire du travail et de l’école, inspiré du monde occidental.
Sans être un pays avec une grande richesse gastronomique, le contact avec la culture culinaire des pays limitrophes et l’utilisation particulières d’épices moins connues viennent rehausser les plats burundais. Finalement, lors des rassemblements sociaux, le partage et la consommation de boissons alcoolisées à base de banane (Urwarwa) ou de sorgho (Impeke) accompagnent les discussions et renforcent les liens.
Le Burundi est un pays magnifique que je vous invite à visiter sans plus tarder !
Pour en savoir plus sur l’alimentation au Burundi:
Recette de chou à la viande du Burundi
Capsule CUISINE TES ORIGINES avec Gracia Bahati
Guide sur les habitudes alimentaires de l’Afrique de l’est
Un énorme merci à Gracia Bahati pour la collaboration à cet article.
Un énorme merci à Rais ressources adoption pour la participation au projet CUISINE TES ORIGINES